Chirurgie orthopédique chez les sportifs : réparation des ligaments et des tendons
Chez les sportifs, les contraintes d’entraînement et les gestes répétitifs exposent particulièrement le genou, la cheville et le pied. Entorses graves, ruptures ligamentaires (LCA, ligaments de cheville), lésions méniscales associées, ruptures du tendon d’Achille… lorsque la rééducation ne suffit plus, la chirurgie orthopédique permet de retrouver stabilité, puissance et confiance pour un retour au sport sécurisé. Le Dr Polle concentre son expertise sur ces trois segments (genou, cheville, pied) avec une prise en charge pédagogique, progressive et personnalisée, fidèle à l’esprit de son institut.
Les lésions les plus fréquentes chez le sportif
- Genou : rupture du ligament croisé antérieur (LCA), lésions méniscales et chondrales associées, entorses sévères
- Cheville : entorses à répétition avec instabilité chronique liée au ligament latéral externe (LLE)
- Pied/Cheville : rupture ou tendinopathie du tendon d’Achille (effort explosif, changement d’appui)
Ces atteintes compromettent la stabilité, majorent la douleur et limitent la performance. L’indication chirurgicale est posée quand la gêne persiste malgré un traitement bien conduit, en particulier pour les sportifs ayant un objectif de reprise au niveau antérieur.
Quand opérer ?
La décision tient compte de la nature de la lésion (rupture partielle ou complète), de l’instabilité, des objectifs sportifs et du calendrier de compétition. Une instabilité de cheville avec entorses récidivantes ou un LCA rompu empêchant les pivots imposent souvent une reconstruction.
De même, une rupture du tendon d’Achille chez un patient actif ou sportif oriente vers la suture ou la reconstruction tendineuse pour réduire le risque de récidive et accélérer la récupération par rapport au traitement orthopédique pur.
Les techniques de chirurgie ligamentaire
Reconstruction du LCA (genou)
La ligamentoplastie du croisé antérieur se réalise sous arthroscopie. Le chirurgien remplace le ligament rompu par une greffe (tendon rotulien type Kenneth-Jones ou tendons ischio-jambiers type DIDT). L’arthroscopie limite l’agression tissulaire, facilite la récupération et permet de traiter, dans le même temps, d’éventuelles lésions méniscales.
Les protocoles de reprise sportive sont progressifs : sports « dans l’axe » vers 3 mois, entraînements à 6 mois, puis compétition lorsque les automatismes reviennent. Les résultats sont très bons, avec une stabilité retrouvée chez 90 % des patients.
Ligamentoplastie de cheville
En cas d’instabilité chronique après entorses à répétition, la ligamentoplastie de cheville corrige la laxité du LLE par retension/renforcement, parfois avec greffe tendineuse.
Après immobilisation initiale et rééducation, la course reprend autour du 4ᵉ mois et les sports collectifs autour du 6ᵉ mois. Là encore, les résultats rapportent une cheville stable et une amélioration fonctionnelle chez 90 % des patients.
La chirurgie tendineuse : focus tendon d’Achille
La réparation du tendon d’Achille dépend du caractère récent ou ancien de la rupture.
- Pour une lésion fraîche, la suture (ouverte ou mini-invasive) rapproche les berges et sécurise la cicatrisation
- Pour une rupture ancienne avec perte de substance, une reconstruction par plastie tendineuse est nécessaire
La reprise des sports doux intervient vers 3 mois, la course autour du 6ᵉ mois, les sports collectifs vers 8 mois en moyenne, avec des taux de cicatrisation élevés et de très bons taux de reprise sportive. Dans certaines tendinopathies, un peignage du tendon et/ou l’adjonction de PRP peuvent être proposés pour stimuler la réparation.
Le parcours du sportif avec le Dr Polle
La prise en charge suit une logique claire : diagnostic précis, information transparente, choix partagé de la stratégie (conservatrice ou chirurgicale), geste maîtrisé (arthroscopie du genou, ligamentoplastie de cheville, réparation/reconstruction du tendon d’Achille), puis rééducation encadrée jusqu’au retour au jeu.
L’équipe multidisciplinaire (anesthésistes, kinésithérapeutes, podologues…) s’aligne sur les objectifs du patient et sur les exigences du sport pratiqué.
Rééducation et retour au sport : un protocole progressif
La rééducation démarre dès que l’immobilisation et la cicatrisation le permettent.
Au genou, on vise d’abord la décongestion et l’amplitude, puis un renforcement neuromusculaire spécifique (chaîne postérieure, contrôle des valgus dynamiques).
À la cheville, priorité à la proprioception et au gainage latéral pour éviter les récidives. Après tendon d’Achille, la progression des charges excentriques est clé, avec un contrôle fin des douleurs et de l’œdème. Les jalons de reprise (vélo/natation → course → changements d’appuis → opposition) sont validés en consultation selon la récupération clinique et la force. Les fenêtres cibles de reprise mentionnées ci-dessus (3–6–8 mois selon les cas) guident le calendrier, mais l’évaluation reste individualisée.
En conclusion
Pour les sportifs, une réparation bien indiquée et correctement exécutée au genou, à la cheville ou au pied permet de retrouver la stabilité, de réduire le risque de nouvelles lésions et de revenir à la performance. L’approche du Dr Polle combine rigueur technique, pédagogie et protocole de rééducation structuré afin d’optimiser le résultat fonctionnel et la durabilité dans le temps.