Peignage du tendon d'Achille et PRP | réparation du tendon d'achille | Bois-Guillaume | Dr Polle

Réparation du tendon d’Achille

Vous souffrez d’une rupture du tendon d’Achille et allez prochainement être opéré d’une réparation chirurgicale du tendon d’Achille.

Qu’est-ce qu’une rupture du tendon d’Achille ?

Le tendon d’Achille se situe entre les muscles du mollet au calcanéum (l’os du talon). Il est composé de nombreux filaments qui prolongent le muscle. Il exerce un mouvement de traction vers le haut et de décollement du talon au sol lorsque l’on se lève sur la pointe des pieds par exemple.

Suite à des sollicitations répétées, ou avec l’âge, les filaments de ce tendon peuvent s’abîmer, ce qui peut conduire à une rupture du tendon d’Achille. Celle-ci apparaît habituellement brutalement et pendant un effort.

La rupture peut être récente (ou fraîche). Dans ce cas, on distingue les ruptures en plein tendon des ruptures en zone myotendineuse (à la limite entre le muscle et le tendon).

La rupture du tendon d’Achille peut aussi être ancienne, mal soignée, négligée ou passée totalement inaperçue. Dans ce cas, le muscle se rétracte. Il apparaît une résorption progressive des berges de la rupture, créant un espace entre celles-ci et une perte de substance du tendon.

La rupture du tendon entraîne une difficulté à la marche, des douleurs et une réduction de la force musculaire.

Une rupture du tendon d’Achille non soignée évolue naturellement vers un élargissement progressif de la rupture. La gêne grandit et la réparation est plus difficile avec un résultat moins optimal.

Le traitement orthopédique est une des options de traitement. Il consiste à immobiliser la cheville dans un plâtre pendant environ deux mois et demi. Toutefois, le risque de nouvelle rupture persiste et est même plutôt important.

Chez les sportifs ou chez les patients actifs, un traitement chirurgical peut être envisagé. Il permet de récupérer plus rapidement, de diminuer le risque de récidive et de réduire le temps d’immobilisation.

Modalités de la réparation du tendon d’Achille par le Dr Polle à Bois-Guillaume

L’intervention dure environ 1 heure sous rachianesthésie ou anesthésie générale. Le type d’anesthésie est décidé par le médecin anesthésiste lors de votre consultation préopératoire, de façon à choisir la meilleure option pour votre état de santé.

Généralement, ce geste opératoire nécessite une hospitalisation d’environ trois jours.

Lésion récente ou fraîche

En présence d’une lésion en plein corps tendineux : le chirurgien effectue une réparation simple du tendon. Il réalise un petit abord chirurgical de quelques centimètres sur la lésion et insère des fils dans le tendon aux extrémités de la rupture pour rapprocher les berges. Des sutures sont réalisées pour réparer le tendon de manière solide et harmonieuse.

En présence d’une lésion en zone myotendineuse : il faut procéder à une remise en contact entre le muscle et le tendon par une technique nommé Ténolig. Ce geste se pratique en percutanée (petites incisions de quelques millimètres). Grâce à des harpons, le chirurgien passe deux fils dans le muscle puis dans la zone de rupture et enfin dans le tendon pour ressortir par la peau. Ces fils seront ensuite tendus. Les harpons vont pouvoir s’ancrer dans le muscle pour rapprocher les berges. Les fils sont noués entre eux en fin d’opération, à la sortie de la peau, pour maintenir une bonne fixation.

Lésion ancienne

En cas de lésion ancienne, il faut reconstruire le tendon lésé pour combler la perte de substance entre les berges de rupture. Le spécialiste doit procéder à un abord chirurgical plus grand. Il prélève une bande tendineuse en amont de la rupture puis la retourne sur elle-même. Une suture solide est réalisée sur la berge inférieure. Le site de prélèvement est suturé en fin d’opération, il va pouvoir cicatriser spontanément et se renforcer progressivement.

Après l’opération, une attelle puis une botte en résine sont préparées. Un traitement médical est prescrit pour calmer les douleurs postopératoires. Ce traitement est bien sûr suivi de manière rapprochée durant toute la convalescence.

Après l’intervention

Le patient devra porter une botte de décharge durant 4 à 6 semaines. La marche est aidée par deux cannes, et sans appui pendant cette même durée. L’appui est ensuite possible avec une talonnette dont on diminue l’épaisseur de manière progressive sur trois semaines.

La rééducation postopératoire peut alors débuter chez votre kinésithérapeute.

Le patient peut remarcher normalement vers la fin du second mois postopératoire.

La conduite automobile et l’activité professionnelle peuvent reprendre au 3e mois en moyenne, selon la profession exercée. Un poste de bureau sédentaire peut en effet être repris plus rapidement qu’un poste plus physique.

La pratique de sports doux (vélo, natation) peut se faire après le troisième mois. La course à pied est possible après le 6e mois. En revanche, il faudra attendre 8 mois pour reprendre les sports collectifs et l’entraînement.

Résultats de la réparation du tendon d’Achille

En présence d’une rupture fraîche, les résultats obtenus à la suite d’une réparation du tendon d’Achille sont très satisfaisants puisque la cicatrisation tendineuse intervient dans 95 % des cas. Le tendon réparé est même parfois plus épais, avec un risque de récidive de moins de 5 %.

En présence d’une rupture ancienne, on obtient sensiblement les mêmes résultats, cependant le délai de récupération est plus long et la reprise des activités peut être retardée.

Cette intervention chirurgicale permet dans plus de 90 % des cas de reprendre ses activités sportives au même niveau qu’avant la rupture du tendon.

Risques et complications d’une réparation du tendon d’Achille

Toute intervention chirurgicale comporte des risques de complications, liées à l’anesthésie ou au geste.

Les risques, rares, inhérents à cette chirurgie de la cheville sont :

  • des difficultés ou un retard de cicatrisation cutanée, pouvant nécessiter des soins infirmiers ou même une nouvelle chirurgie ;
  • une raideur de l’articulation en cas de rééducation postopératoire insuffisante ;
  • une inflammation, complication extrêmement rare, mais sévère pouvant nécessiter la prise d’antibiotiques et une éventuelle reprise chirurgicale ;
  • des réactions inflammatoires exacerbées, réduisant la mobilité de la cheville, mais bien contrôlées par de nouveaux traitements ;
  • l’apparition d’un hématome, naturellement résorbable, mais pouvant dans de rares cas nécessiter une évacuation ;
  • une atteinte exceptionnelle de nerfs ou d’artères entourant la cheville pouvant entraîner une paralysie de certaines zones et nécessiter une chirurgie (notamment en cas de lésion artérielle) ;
  • une phlébite nécessitant un traitement anticoagulant.
  • Cette liste de complications est non exhaustive et peut varier d’un patient à l’autre. Votre chirurgien vous donnera toutes les informations nécessaires et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous les inconvénients et les risques de cette opération de la cheville.