Instabilité cheville : cause et traitement | Instabilité cheville symptômes | Dr Polle | Bois-Guillaume

Instabilité de la cheville : symptômes et diagnostic

La cheville est une articulation complexe qui peut subir de nombreuses blessures plus ou moins sévères. Au cours de certains troubles diagnostiqués, les lésions présentes aux structures de l’articulation peuvent causer une instabilité de la cheville.

Qu’est-ce qu’une instabilité de la cheville ?

L’instabilité de la cheville intervient habituellement après une blessure à l’articulation, comme une entorse mal soignée ou un défaut de cicatrisation au niveau des ligaments de la cheville, malgré un traitement adapté. Durant la blessure, des terminaisons nerveuses (nerfs proprioceptifs) peuvent être endommagées. Ces nerfs jouent un rôle très important dans la mobilité et permettent de se déplacer en toute sécurité. Lorsqu’ils sont abîmés, ils peuvent entraîner une instabilité de cheville, qui se traduit par une sensation de cheville qui lâche ou qui se tord en marchant ou durant un effort physique.

Environ un tiers des entorses diagnostiquées entraîne une instabilité de la cheville, qui peut elle-même provoquer des complications plus sévères, comme une arthrose précoce, des entorses répétées, une réduction de la qualité de vie (voire un handicap), ainsi qu’une diminution de capacité à réaliser des activités physiques pouvant alors faciliter le surpoids, l’obésité, le diabète et les pathologies cardio-vasculaires.

Instabilité de la cheville : causes et facteurs de risque

Plusieurs causes et facteurs peuvent conduire à une instabilité de la cheville.

L’entorse de cheville mal soignée ou non prise en charge, un dommage sur un ligament ou sa mauvaise cicatrisation, sont les facteurs principaux de l’instabilité de cheville (30 % des entorses de la cheville conduisent à une instabilité). Elle peut être favorisée par certaines particularités anatomiques, comme une hyperlaxité des ligaments, un axe dévié de l’arrière-pied qui se retrouve en dedans, des unions entre certains os du pied hors normes, etc.

Chez certaines personnes, l’instabilité de la cheville peut découler d’une origine génétique. Le ligament est alors trop lâche ou élastique et son rôle stabilisateur peut être impacté : il s’agit d’une hyperlaxité constitutionnelle de la cheville.

Instabilité de la cheville : symptômes

La consultation auprès d’un médecin est souvent motivée par une sensation de cheville instable, qui se dérobe, associée à d’éventuelles douleurs.

Le principal symptôme est cette sensation d’instabilité ou d’insécurité, de cheville qui lâche.

La douleur n’est pas systématique, mais peut-être présente, de manière parfois continue même après le traitement de l’entorse.

Les patients peuvent également expérimenter un gonflement (œdème) de la cheville.

Au quotidien, la gêne est plus ou moins sévère à la marche ou la course. La pratique de certains sports qui impliquent des mouvements de torsion du pied devient impossible. Il existe des difficultés à rester debout sur le pied touché, ce qui entraîne un déséquilibre postural et des mouvements anormaux au niveau de la cheville.

Instabilité de la cheville : diagnostic

Le diagnostic repose en premier lieu sur la consultation auprès du spécialiste. Celui-ci va examiner le pied et la cheville pour estimer la perte fonctionnelle et repérer une possible laxité.

L’examen clinique peut, si besoin, être associé à des examens d’imagerie comme des radiographies de la cheville classiques ou dynamiques, une échographie, une IRM ou même un arthroscanner. Ces éléments aident le médecin à repérer d’éventuelles lésions au niveau des ligaments, des tendons, des os ou du cartilage de la cheville.

Quel traitement pour une instabilité de la cheville ?

Le traitement d’une instabilité de la cheville est dans un premier temps médical, avec des séances de kinésithérapie pour retrouver les fonctions naturelles de la stabilité. Chez certains patients, le port de semelles orthopédiques peut être envisagé (notamment en cas d’arrière-pied varus).

Le traitement chirurgical n’est envisagé qu’en cas d’échec du traitement médical, si les symptômes ressentis par le patient sont trop handicapants dans la vie de tous les jours.
Différentes techniques peuvent alors être réalisées, selon les caractéristiques de l’atteinte et l’état de santé général du patient.