Tendinopathie des fibulaires : traitement | tendinite des tendons fibulaires | Dr Polle | Bois-Guillaume

Tendinopathie des fibulaires

La tendinopathie des tendons fibulaires est une atteinte de la cheville qui provoque une réduction de la stabilité de l’articulation.

Qu’est-ce qu’une tendinopathie des fibulaires ?

Les tendons fibulaires, aussi appelés tendons péroniers, sont situés à la partie latérale externe de la cheville. Il en existe deux : le court fibulaire et le long fibulaire. Le trajet de ces tendons passe par la gouttière rétromalléolaire, une sorte de gouttière formée par les structures osseuses de la cheville. Puis, le long fibulaire se poursuit jusqu’à l’os du gros orteil (premier métatarsien), et le court fibulaire termine son trajet sur l’os du 5e orteil (5e métatarsien).

Ces deux tendons servent de stabilisateurs dynamiques de la cheville. Leur rôle est primordial dans certains mouvements de la cheville (éversion, flexion plantaire, etc.).

Une tendinopathie des fibulaires ou une autre lésion de ces tendons provoquent une gêne et une douleur particulièrement invalidantes pour la marche, la course à pied, les sauts et même l’appui sur un pied.

Il existe plusieurs types de pathologies pouvant affecter les tendons fibulaires :

  • la tendinite des péroniers latéraux (ou tendinopathie des fibulaires) : en présence d’une inflammation ;
  • des instabilités avec une sortie des tendons fibulaires de la gouttière rétromalléolaire partielle (subluxation) ou complète (luxation).

Tendinopathie des fibulaires : causes et facteurs de risques

Les tendinopathies des péroniers résultent habituellement d’une accumulation de contraintes mécaniques subies par la cheville. Elles peuvent être causées par des traumatismes brutaux ou des microtraumatismes répétés du passé. Les sollicitations répétées ou importantes de la cheville fatiguent les tendons et peuvent provoquer une inflammation.

Certaines activités sportives (comme le saut ou la course à pied) sont plus sujettes à provoquer des microtraumatismes de la cheville chez les sportifs, qui sont donc plus exposés au risque de tendinopathie.

Dans certaines situations, cette atteinte des tendons peut être causée par une laxité des ligaments de l’articulation.

D’autres facteurs de risques peuvent favoriser la tendinopathie des péroniers latéraux de la cheville, comme certaines pathologies ou traumatismes antérieurs.

Le port de chaussures mal adaptées à sa morphologie ou le fait d’avoir les pieds creux peuvent aussi constituer des facteurs de risque.

Symptômes de la tendinopathie des fibulaires et de l’instabilité des péroniers

En présence d’une luxation, d’une lésion, ou d’une tendinite fibulaire, la douleur au niveau du tendon de la cheville est le symptôme majeur.

En cas de tendinite, la douleur se situe souvent sur le côté, accompagnée d’un œdème (gonflement). Chez certains patients, il peut s’agir de douleurs plantaires ou médiales.

En cas de luxation ou de subluxation, des ressauts pendant certains mouvements de la cheville sont aussi présents.

La tendinopathie des fibulaires peut également entraîner d’autres signes évocateurs :

  • une douleur de l’articulation ou une gêne particulière pendant le sport ;
  • une tendance à la boiterie ;
  • une tendance à faire des entorses ;
  • une sensation d’instabilité ;
  • une difficulté à la marche sur terrain irrégulier.

Ces symptômes peuvent s’amplifier avec l’évolution de la maladie. Les gênes et douleurs peuvent alors s’intensifier, même pendant des gestes minimes.

C’est pourquoi il est très important de consulter un spécialiste pour poser le diagnostic et entreprendre un plan de traitement adapté.

Tendinopathie des fibulaires : prévention

Il n’existe pas de moyens de prévention spécifiques pour empêcher totalement l’accumulation de traumatismes ou microtraumatismes de la cheville.

Cependant, l’échauffement musculaire avant chaque séance d’activité sportive reste le meilleur moyen pour préserver ses articulations.

Dès l’apparition des premiers signes cliniques, il est vivement conseillé de consulter un spécialiste de l’orthopédie. En l’absence de prise en charge, les symptômes peuvent s’aggraver avec une augmentation de la douleur, une évolution vers une ténosynovite, une déchirure, une fissure ou même une rupture complète du tendon fibulaire.

Diagnostic de tendinopathie des fibulaires

Examen clinique

L’examen clinique permet de regrouper les différents symptômes. La présence de douleurs latérales et d’un œdème est par exemple le signe d’une atteinte des tendons péroniers. La palpation de la cheville permet de localiser les douleurs. Dans certains cas, il est possible de repérer une luxation sous la peau durant cet examen clinique.

Examen(s) d’imagerie

Une radiographie standard « en charge » (en position debout, le poids du corps sur la cheville lésée) est le premier examen proposé en cas de suspicion de tendinopathie des fibulaires.

Une échographie complète le bilan pour évaluer la progression de la pathologie.

Un scanner de la cheville peut aussi être prescrit pour observer de manière plus précise les structures osseuses.

Enfin, l’IRM peut être requise pour visualiser les fissures ou ruptures de tendons et peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic.

Traitement d’une tendinopathie des fibulaires

Selon les résultats de l’ensemble des examens, le traitement est mis en place. Selon les patients, il consiste en un traitement médical avec des soins, ou en un geste chirurgical pour les cas les plus sévères.