Hallux Rigidus

L’hallux rigidus correspond à l’arthrose de l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil, forme la plus courante d’atteinte articulaire.

Cette atteinte arthrosique provoque de fortes douleurs au gros orteil à la marche et un enraidissement de l’articulation.

Contrairement à l’hallux valgus, l’hallux rigidus n’entraîne pas de déformation de l’axe de l’orteil touché. Dans certains cas, une bosse peut apparaître sur le dessus de l’articulation, résultant de la formation d’un bec osseux.

En l’absence de prise en charge thérapeutique, l’arthrose du gros orteil évolue et entrave de plus en plus la mobilité de l’avant-pied, ce qui favorise les douleurs.

Les symptômes provoqués par l’hallux rigidus sont multiples. Aux premiers stades de l’affection, ils sont essentiellement gênants pendant la pratique sportive ou au port de talons hauts. Au fur et à mesure que la maladie évolue, les symptômes peuvent devenir extrêmement invalidants et conduire à la réalisation d’une chirurgie. C’est pourquoi nous devons diagnostiquer cette pathologie au plus tôt pour éviter les risques de complications sévères.

Les symptômes susceptibles d’indiquer la présence d’un hallux rigidus sont :

• une raideur progressive de l’articulation ;
• des douleurs du gros orteil ;
• la formation d’une bosse osseuse sur le dessus de l’articulation ;
• une modification de la démarche (marche en supination : sur l’extérieur du pied).

Si vous constatez un ou plusieurs de ces signes cliniques, il est vivement recommandé de consulter votre médecin pour prendre en charge la maladie avant qu’elle ne progresse.

Lorsque le cartilage qui protège les os de l’articulation métatarso-phalangienne s’use, celui-ci n’est plus aussi efficace pour jouer son rôle protecteur. L’os est alors exposé, ce qui provoque un frottement en cas de sollicitation de l’articulation.

Bien que de nombreuses personnes soient potentiellement concernées par l’apparition d’un hallux rigidus, certains individus sont plus exposés :

• les personnes aux pieds plats ou égyptiens ;
• les personnes âgées ;
• les personnes qui pratiquent la course à pied, le tennis et d’autres sports susceptibles de causer des traumatismes répétés aux orteils ;
• les personnes en surpoids ;
• les personnes ayant des antécédents familiaux d’arthrose ;
• les personnes portant des chaussures trop étroites ou à talons hauts ;
• les personnes touchées par une blessure antérieure mal soignée ;
• les personnes porteuses de certaines pathologies (polyarthrite rhumatoïde, goutte…).

En cas de douleur intense du gros orteil pendant ou après l’effort, une consultation auprès d’un spécialiste est vivement recommandée. L’examen clinique et une éventuelle radiographie du pied permettent de poser le diagnostic.

Le traitement dépend de l’avancée de la maladie et est adapté en fonction de chaque patient.

Dans un premier temps, la prise en charge thérapeutique est médicale. Votre médecin vous prescrit des médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires. Le port d’une orthèse plantaire permet de corriger la supination. Des injections de cortisone dans l’articulation sont également possibles pour calmer l’inflammation.

Dans les formes plus sévères, votre médecin peut vous proposer des traitements plus invasifs comme une intervention chirurgicale.

Plusieurs interventions sont alors possibles pour traiter la maladie et soulager les symptômes :

• l’arthrodèse métatarso-phalangienne : blocage définitif de l’articulation touchée pour retrouver la mobilité de l’avant-pied ;
• l’ostéotomie de décompression : retirer la pièce osseuse pour corriger l’axe du gros orteil.

Ces gestes opératoires sont cependant proposés en dernier recours, en présence d’un hallux rigidus évolué. En règle générale, votre médecin s’oriente d’abord vers la prise en charge médicale lorsque cela est possible. Découvrez les modalités du traitement chirurgical de l’hallux rigidus.