Rupture ligament croise Dr Polle | Bois Guillaume

Les différents types de ruptures des ligaments croisés

La rupture des ligaments croisés (LC) désigne l’atteinte partielle ou totale des ligaments nécessaires à la bonne stabilité du genou. Elle peut toucher le ligament croisé antérieur ou le ligament croisé postérieur. Elle résulte souvent d’un traumatisme direct ou indirect, et peut être associée à d’autres atteintes du genou.

La pathologie la plus courante est la rupture du ligament croisé antérieur, qui est une atteinte plutôt fréquente chez les sportifs.

Rupture du ligament croisé antérieur

Le ligament croisé antérieur prend naissance à l’extrémité basse du fémur, se prolonge en diagonale à travers l’articulation du genou, pour venir se fixer à l’extrémité haute du tibia. Avec le ligament croisé postérieur, il est essentiel à la stabilisation du genou. Ils se croisent au niveau du centre du genou lors des mouvements de flexion et d’extension ou de rotation de la jambe.

Afin de bien stabiliser le genou, le ligament croisé antérieur, ou LCA, empêche le tibia de trop se déplacer par rapport au fémur. Il sécurise également le tibia afin qu’il n’opère pas de rotation trop extrême par rapport au fémur.

La rupture du ligament croisé antérieur désigne une déchirure, survenant généralement dans les suites d’un traumatisme. Il en résulte une rétractation au niveau de ses deux extrémités. La rupture du LCA peut être partielle ou totale et entraîner des troubles fonctionnels du genou.

Cette affection ne peut guérir spontanément et nécessite une prise en charge avec parfois la nécessité d’une chirurgie orthopédique.

Une rupture du LCA peut également être associée à d’autres lésions de l’articulation. Il est donc indispensable de consulter rapidement afin de maximiser les chances de guérison.

Rupture du ligament croisé postérieur

Le ligament croisé postérieur (LCP), quant à lui, assure le bon déplacement du tibia vers l’arrière, par rapport au fémur.

La rupture du LCP fait aussi suite à un choc violent qui peut être direct ou indirect. Dans ces conditions, la lésion entraîne également des difficultés fonctionnelles de l’articulation du genou.

La rupture du ligament croisé postérieur est plus rare que celle du ligament croisé antérieur. Toutefois, contrairement à cette dernière, elle est plus souvent associée à d’autres lésions du genou, telle qu’une rupture d’un ou plusieurs autres ligaments. L’association de ces différentes lésions favorise l’apparition d’arthrose du genou ultérieure. Pour cette raison, une prise en charge adaptée rapide est indiquée.

Selon l’intensité de la rupture, il est possible de classer la rupture du LCP en plusieurs catégories :

  • le grade I désigne une rupture minime, sans laxité ;
  • le grade II désigne une rupture moyenne, sans laxité ;
  • le grade III désigne une rupture totale avec laxité, et avec un espacement > 10 mm (que l’on nomme « tiroir postérieur »).

Le diagnostic de rupture du ligament croisé postérieur est souvent plus complexe à réaliser, car le patient n’est pas toujours conscient de cette affection lorsqu’elle apparaît. Elle peut donc passer inaperçue pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines avant que le patient touché ressente le besoin de consulter. Or, plus la prise en charge thérapeutique est retardée, plus il existe un risque de conséquences ultérieures sur la santé du genou.

C’est pourquoi il est vivement recommandé de prendre un rendez-vous de consultation en cas de traumatisme violent, même en l’absence d’une vive douleur ou d’un aspect modifié du genou. La consultation permet de poser un diagnostic précis pour adapter rapidement le traitement, et programmer une intervention chirurgicale si nécessaire.