Instabilité de la rotule : symptômes et diagnostic
La rotule est le petit os situé dans la partie antérieure du genou. Elle permet d’effectuer les mouvements quotidiens comme la flexion ou l’extension de la jambe, ainsi que tous les gestes impliqués dans la mobilité. L’articulation du genou est très sollicitée du fait de tous ces mouvements. Chez certaines personnes, il peut survenir une instabilité rotulienne, ce qui complique les mouvements de la vie quotidienne et est responsable de douleurs très invalidantes.
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Qu’est-ce qu’une instabilité de la rotule ?
L’instabilité rotulienne se produit lorsque la rotule dévie au moins trois fois de son emplacement initial, sur le côté du fémur. Il s’agit d’une subluxation récidivante. On emploie d’ailleurs aussi le terme de luxation de la rotule. La rotule est stabilisée grâce à la trochlée, une zone du fémur, grâce à d’autres structures comme les ligaments et les tendons.
L’instabilité de la rotule est habituellement provoquée par un traumatisme à la suite duquel la rotule sort de son emplacement au sein de l’articulation, pour se déplacer sur le côté externe du genou.
Elle entraîne généralement des douleurs dans la vie quotidienne et handicape le patient lorsqu’il tente de se mouvoir.
Elle peut se manifester de deux manières :
- le syndrome fémoro-patellaire : lésion fémoro-patellaire avec douleurs, sans anomalie de l’articulation ;
- l’instabilité rotulienne potentielle : anomalie de la rotule avec douleurs et symptômes de luxation.
En présence d’une luxation visible, il existe une lésion du ligament responsable de la bonne position de la rotule en avant de l’articulation.
La distinction de ces deux types d’instabilité rotulienne lors du diagnostic est primordiale pour proposer le meilleur traitement, adapté à chaque circonstance.
Instabilité rotulienne : Causes et facteurs de risques
Cette pathologie touche majoritairement des personnes actives et jeunes, contrairement à de nombreuses affections articulaires qui sévissent plutôt chez les plus âgés. De manière générale, les personnes hyperlaxes, les adolescents et les femmes sont les personnes les plus souvent atteintes de cette pathologie.
La survenue de la première luxation rotulienne apparaît fréquemment durant de la pratique d’un sport, notamment durant les activités qui mobilisent beaucoup la jambe en flexion (ski, football…).
Parfois, il peut s’avérer difficile de déterminer l’origine de cette instabilité rotulienne, car elle résulte de divers causes et facteurs de risque possibles.
Toutefois, la cause retrouvée dans la plupart des cas d’instabilité rotulienne est une lésion du ligament fémoro-patellaire médial, responsable du maintien de la rotule dans l’articulation du genou. La rupture de celui-ci entraîne des saignements et des gonflements à l’intérieur de l’articulation.
Dans certains cas, l’instabilité de la rotule est provoquée par une anomalie de l’articulation ou par un défaut de l’axe de la jambe (comme les jambes en X). On parle alors de dysplasie fémoro-patellaire. La rotule est située trop haut dans l’articulation et peut avoir des difficultés à s’engager dans la trochlée, augmentant ainsi les chances de développer une instabilité.
Instabilité rotulienne : symptômes
L’instabilité de la rotule provoque une vive douleur, très handicapante dans les mouvements de la vie quotidienne. Cette douleur intense devient chronique. Les douleurs se déclarent notamment aux mouvements de flexion, d’extension, de montée et descente d’escaliers, ou de marche sur un terrain pentu. Les douleurs disparaissent au repos, mais reviennent ensuite aux changements de position (par exemple, lorsque l’on passe de la position assise prolongée à la station debout).
Une subluxation de la rotule peut se répéter, et conduire à une luxation de la rotule. Dans ces conditions, l’articulation n’est plus en mesure de réaliser certains mouvements (comme la marche, la flexion ou l’extension).
Des sensations de craquements et de blocage du genou sont aussi ressenties chez certains patients.
Instabilité de la rotule : diagnostic
Examen clinique
L’examen clinique du genou, associé à un interrogatoire, permet de mesurer le niveau de gêne du patient dans ses mouvements quotidiens. La palpation sert à localiser précisément l’origine des douleurs et éliminer certaines autres pathologies de l’articulation. Le médecin procède à des tests pour contrôler la présence de blocage ou d’hypermobilité rotulienne.
Examens d’imagerie
La consultation est suivie d’examens d’imagerie, comme la radiographie du genou, afin de visualiser de manière plus précise l’intérieur du genou. Elle permet de contrôler la dysplasie de la trochlée ou encore la hauteur de la rotule.
Un scanner peut compléter le bilan afin de déterminer la position précise de la rotule et du tendon rotulien.
Un arthroscanner, quant à lui, est utile chez certains patients pour repérer la présence d’éventuelles lésions du cartilage.
L’IRM du genou n’est en revanche pas pertinente dans ce type de pathologie.