Nécrose du condyle interne : traitement | chirurgien orthopédiste | Dr Polle | Bois-Guillaume

Nécrose du condyle interne du genou : causes, symptômes et diagnostic

Le condyle interne est une des structures osseuses de l’articulation du genou qui, associée à la surface articulaire du tibia, permet de faire fonctionner l’articulation. La nécrose du condyle interne du genou est une maladie qui peut être comparée à de l’arthrose. Elle provoque des douleurs importantes mais son évolution rapide peut passer inaperçue.

Qu’est-ce que la nécrose du condyle interne du genou ?

Cette pathologie articulaire est aussi connue sous le nom d’ostéonécrose du condyle fémoral interne. Elle peut être très douloureuse et invalidante au quotidien.

Une nécrose osseuse (ou ostéonécrose) signifie qu’une portion d’os est morte à cause d’un manque d’apport sanguin.

Le condyle interne est une structure osseuse que l’on retrouve à l’extrémité inférieure du fémur. Combiné à la rotule, il permet le bon fonctionnement de l’articulation du genou. Lorsque le condyle interne du genou est nécrosé, cela implique habituellement que la vascularisation de celui-ci ne se fait pas normalement, entraînant une destruction de l’os par défaut de vascularisation.

Il existe deux types d’ostéonécroses : l’ostéonécrose traumatique (lésion) et l’ostéonécrose non traumatique. Une fracture, par exemple, peut abîmer les vaisseaux sanguins irriguant le fémur, et évoluer vers la mort de l’os de la cuisse.

Lorsqu’un patient est touché par cette affection, il se retrouve limité dans des mouvements de la vie de tous les jours, et ressent de vives douleurs.

Ostéonécrose du condyle fémoral interne : causes et facteurs de risques

La nécrose du condyle interne du genou peut avoir plusieurs origines différentes. Toutefois, il arrive dans 20 % des cas que la cause soit inconnue (maladie idiopathique).

Globalement, la pathologie touche plutôt des personnes âgées de plus de 50 ans. Les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes.

Elle peut apparaître à la suite :

  • d’une luxation ;
  • d’une thrombose (on parle alors d’infarctus focal) ;
  • d’une lésion directe, mais sans traumatisme ;
  • d’une fracture provoquée par une ostéoporose (insuffisance osseuse) ;
  • d’un traitement de corticoïdes à forte dose ;
  • d’une pancréatite, etc.

Nécrose du condyle interne du genou : symptômes

Cette pathologie peut très bien ne pas entraîner de symptômes pendant des mois après une lésion. Elle se développe alors de manière silencieuse, pour se manifester finalement d’une semaine à l’autre par la suite. Bien sûr, les signes cliniques varient d’une personne à une autre.

Les symptômes le plus souvent évoqués par les patients sont tout d’abord une douleur d’apparition progressive au sein de l’articulation, pouvant entraîner une perte de mobilité majeure. La douleur est exacerbée lors du port de charges lourdes.

La présence d’un épanchement de liquide dans l’articulation et d’un gonflement ou tuméfaction de l’articulation sont aussi des signes cliniques évocateurs.

Le patient connaît des difficultés dans les mouvements quotidiens, comme se lever, marcher, monter ou descendre un escalier…

L’ostéonécrose spontanée apparaît sans traumatisme. Elle apparaît donc spontanément et provoque les mêmes symptômes, notamment la douleur intense qui entrave les mouvements du quotidien.

Diagnostic d’une nécrose du condyle interne

Examen clinique

L’examen clinique permet au médecin de localiser l’origine de la douleur. L’interrogatoire sert à comprendre les symptômes ressentis par le patient et l’intensité de la gêne au quotidien.

Examens d’imagerie

Puisque l’ostéonécrose peut être asymptomatique lorsqu’elle est à un stade précoce, des examens d’imagerie peuvent s’avérer nécessaires. À l’inverse, en présence d’une douleur du genou inexpliquée et persistante, le médecin prescrit des examens complémentaires.

La radiographie du genou peut être insuffisante dans ce type de pathologies.

En revanche, l’IRM du genou est en mesure de visualiser de manière plus précise la lésion, même à un stade peu avancé.

Par ailleurs, les clichés d’imagerie aident le médecin à s’assurer de l’absence d’effondrement de l’os et d’infection de l’articulation. Ils donnent de précieuses indications quant à l’avancée de la pathologie.