Tendinite du tendon rotulien : symptômes et diagnostic
La tendinite du tendon rotulien est la tendinite la plus commune du genou. Elle est particulièrement fréquente chez les sportifs. Comment savoir si l’on a une tendinite au genou ? Quelles sont ses causes ? Peut-on l’éviter ?
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Qu’est-ce qu’une tendinite du tendon rotulien ?
L’articulation du genou relie le fémur, le tibia et la rotule.
Elle contient plusieurs structures responsables de la mobilité du corps et de la stabilisation :
- les ligaments croisés antérieur et postérieur
- les ligaments collatéraux tibial et fibulaire
- les tendons quadricipital et rotulien (ou patellaire)
Le tendon rotulien est situé sous le quadricipital, sur la rotule et la tubérosité tibiale. La tendinite du tendon rotulien correspond à une inflammation de ce tendon. Elle est assez fréquente dans le monde du sport et apparaît souvent après des efforts sportifs importants. C’est notamment le cas chez les personnes qui pratiquent un sport de saut (handball, basketball, volleyball), la course à pied, ou encore le cyclisme.
La tendinite du tendon rotulien comprend trois stades de progression : réactionnel, remaniement et dégénérescence. Elle se développe progressivement à cause d’une sur stimulation du tendon rotulien. Dans ses débuts, elle peut passer inaperçue en ne provoquant que très peu de douleurs et de gêne. Au fur et à mesure que la pathologie évolue, les douleurs deviennent plus intenses et plus incommodantes dans les mouvements quotidiens (conduire, monter et descendre les escaliers…).
Tendinite du tendon rotulien : causes et facteurs de risques
Une surutilisation du tendon rotulien provoque la tendinite rotulienne. Elle apparaît le plus souvent chez les patients qui pratiquent des sports d’appuis-réception, comme le football, le volleyball, le handball et le basketball.
Il existe beaucoup de causes pouvant être à l’origine d’une tendinite du tendon rotulien. Les plus courantes sont :
- un entraînement sur un sol dur ou un terrain inadapté
- une augmentation trop rapide de l’intensité de l’entraînement ou de la distance parcourue
- une flexibilité insuffisante des muscles ischiojambiers et quadriceps
- le port de chaussures inadaptées à sa morphologie ou trop usées
- un défaut biomécanique des membres inférieurs (pronation excessive du pied, faiblesse des stabilisateurs de la hanche, etc.)
- la croissance
- une mauvaise hygiène de vie (manque de sommeil, hydratation insuffisante, consommation d’alcool élevée, alimentation mal équilibrée…).
Symptômes d’une tendinite du tendon rotulien
Beaucoup de signes cliniques peuvent révéler la présence d’une tendinite du tendon rotulien.
Les symptômes principaux peuvent comprendre :
Peut-on prévenir la tendinite du tendon rotulien ?
Plusieurs gestes et habitudes permettent de réduire le risque de survenue d’une tendinite du tendon rotulien :
Diagnostic de tendinite du tendon rotulien
Examen clinique
Pendant la consultation, le médecin détermine la gravité de l’atteinte de l’articulation pour adapter correctement le traitement. Un interrogatoire est conduit, ainsi que divers tests (flexion du genou, appuie sur une jambe…) pour évaluer précisément la lésion. La palpation, quant à elle, permet de localiser la zone douloureuse et de contrôler l’épaisseur du tendon.
Examens d’imagerie
La radiographie de la rotule et du genou (face et profil) complète l’examen clinique pour confirmer le diagnostic de tendinite. Elle permet de visualiser la présence de calcifications, un épaississement du tendon, ainsi que la position et la hauteur de la rotule.
Une échographie ou une IRM peuvent parfois être nécessaires pour affiner le diagnostic et visualiser l’intérieur de l’articulation de façon plus précise, notamment s’il existe un doute quant à une atteinte de l’articulation.
Tendinite du tendon rotulien : traitement
L’arrêt de la pratique sportive est la première étape pour soigner la tendinite rotulienne. Le genou doit être mis au repos.
La prise de médicaments de type antalgiques ou anti-inflammatoires et l’application de poches de glace calment les douleurs.
Il n’est pas nécessaire d’immobiliser totalement le genou de manière prolongée. Il est même plutôt conseillé de maintenir une activité douce.
En cas de tendinite sévère, en revanche, il faudra envisager des séances de rééducation auprès d’un kinésithérapeute, voire des injections de corticostéroïdes. En cas de résistance au traitement, ou dans les cas les plus sévères, une intervention chirurgicale peut être conseillée.