Conflit antérieur cheville : traitement | Orthopédiste cheville | Dr Polle | Bois-Guillaume

Conflit antérieur cheville

Le conflit antérieur de la cheville est une pathologie qui touche plutôt les sportifs et qui entraîne des douleurs à la mobilité. Voici comment repérer ses symptômes, diagnostiquer cette atteinte de la cheville et prévenir cette affection de la cheville.

Qu’est-ce qu’un conflit antérieur de la cheville ?

Le conflit antérieur de la cheville est une des atteintes douloureuses du pied qui rend difficile tout mouvement. La cheville et le pied sont en effet des zones du corps humain indispensables pour se mouvoir.

En cas de conflit antérieur de cheville, un contact anormal intervient entre certaines zones de l’articulation pendant les mouvements. Le conflit peut toucher les structures osseuses, ou les parties molles de la cheville.

En fonction des parties touchées, il existe trois types de conflits la cheville :

  • le conflit antérieur
  • le conflit latéral
  • le conflit postérieur

Selon les personnes et situations, il peut se caractériser par :

  • la présence d’un tissu anormalement coincé dans la cheville ;
  • un fragment d’os libre dans l’articulation ;
  • un frottement entre plusieurs structures osseuses.

Concernant le conflit antérieur de la cheville, il existe un relâchement du ligament latéral. Celui-ci peut provoquer l’apparition d’un bâillement anormal entre les deux structures osseuses et l’apparition d’un ostéophyte (bec osseux) dans cet espace.

Conflit antérieur cheville : causes et facteurs de risques

Le conflit antérieur de la cheville résulte habituellement de plusieurs épisodes d’entorses ou de microtraumatismes répétés. La succession de ces atteintes détériore en effet l’intérieur de la cheville et peut provoquer des lésions plus graves et plus invalidantes.

La pratique sportive est le facteur de risque principal de cette atteinte. Les personnes qui font du sport régulièrement ou de manière intensive sont les plus touchées par les entorses et les microtraumatismes. Elles ont donc plus de risques de développer un conflit de cheville.

Certains sports qui réclament une sollicitation importante de la cheville favorisent ces pathologies, notamment les sports de ballon (football), ou d’autres sports impliquant des mouvements de flexion dorsale. Au cours de mouvements de flexion extrême de l’articulation, il y a en effet plus de chances de voir apparaître des conflits des os ou des parties molles de la cheville.

Symptômes du conflit antérieur de la cheville

La douleur pendant la mobilité et les activités sportives est le symptôme majeur d’un conflit antérieur de la cheville. La douleur est plutôt localisée sur la partie antérieure (à l’avant de la cheville et du cou-de-pied).

Il existe une limitation voire une impossibilité totale de réaliser un mouvement de flexion dorsale (cheville relevée). La position accroupie devient difficile et même impossible chez certains patients.

D’autres signes cliniques peuvent apparaître, comme :

  • une sensation d’instabilité de la l’articulation ;
  • des blocages de la cheville ;
  • des claquements ;
  • des ressauts ;
  • un gonflement de l’articulation.

Conflit antérieur de la cheville : prévention

Un échauffement suffisant avant toute mobilisation importante de la cheville permet de réduire les risques d’un conflit dans l’articulation. Il faut par ailleurs éviter les mouvements extrêmes de flexion du pied.

Outre ces deux recommandations, il n’existe pas de moyen efficace de prévenir le conflit antérieur de la cheville.

Lorsque les premiers symptômes apparaissent, il faut arrêter immédiatement la pratique des activités sportives et consulter rapidement un médecin pour éviter toute complication. Un conflit de la cheville non traité peut en effet engendrer une instabilité plus importante de l’articulation, et même une atteinte du cartilage avec un risque ultérieur d’arthrose.

C’est pourquoi il est vivement recommandé, notamment aux sportifs, d’observer un suivi médical optimal et de consulter un spécialiste dès lors qu’une gêne ou une douleur se fait sentir.

Diagnostic de conflit antérieur de cheville

Examen clinique

Pendant l’examen clinique, le médecin évalue la douleur du patient avec des mouvements spécifiques. Il peut appuyer au niveau du cou-de-pied et bouger l’articulation en mouvement de flexion dorsale.

Une douleur antérolatérale (sur les côtés) peut signifier qu’il existe un conflit au niveau des tissus mous. Une douleur antéro-interne (sur le dessus) peut révéler la présence d’un conflit osseux.

Examen(s) d’imagerie

Des examens d’imagerie sont nécessaires afin d’affiner le diagnostic. L’échographie permet de visualiser les tissus mous et de repérer la présence d’un conflit tissulaire dans l’articulation.

La radiographie du pied « en charge » va quant à elle permettre de visualiser les structures osseuses de la cheville. Pour cet examen, le patient se tient debout, appliquant tout son poids sur la cheville lésée. Les clichés sont pris de face, de profil, et en mode « AMI view » pour une analyse plus précise. Cette technique d’imagerie médicale permet de contrôler la présence éventuelle d’un contact anormal au niveau des structures osseuses, et donc, de diagnostiquer ou non un conflit antérieur de la cheville.

Le spécialiste peut aussi demander au patient de réaliser une IRM ou un arthroscanner. Ces examens plus poussés sont habituellement nécessaires avant une intervention chirurgicale de la cheville. Ils servent à repérer d’éventuelles lésions associées au niveau du cartilage et de visualiser l’état des tissus.

Traitement conflit antérieur cheville

Si l’ensemble des résultats confirme la présence d’un conflit antérieur de la cheville, une prise en charge médicale ou chirurgicale est envisagée, en fonction du degré de sévérité de l’atteinte.