Arthrolyse du genou

La raideur du genou est une affection particulièrement pénible au quotidien car elle provoque une gêne à chaque mouvement et des douleurs intenses. Elle empêche le patient de réaliser facilement tous les gestes habituels.

La raideur du genou est une limitation de flexion et d’extension de l’articulation. Elle peut être consécutive à un traumatisme ligamentaire, à une fracture, ou à la rétraction musculaire découlant d’une fracture.

Le patient atteint de raideur du genou ne peut plus étendre sa jambe car le genou bloque le mouvement. La flexion est aussi problématique, pour les mêmes raisons. Le degré de sévérité de la raideur est proportionnel à l’ancienneté de l’atteinte, notamment si elle est mal voire non traitée.

La rééducation est le premier traitement proposé pour traiter la raideur du genou avant d’envisager l’opération. Puis, la question d’avoir recours à l’arthrolyse du genou peut se poser.

L’arthrolyse du genou est une chirurgie qui consiste à libérer l’articulation des zones d’adhérences qui entraînent les raideurs, en procédant à leur décollement. La libération des adhérences est importante pour retrouver un glissement normal du genou.

Cette intervention s’avère utile chez les patients chez qui un traitement médical ou une rééducation n’ont pas suffit à soulager les symptômes.

Une pose de prothèse peut être proposée au patient. Toutefois, l’arthrolyse du genou après prothèse permet de récupérer la mobilité du genou par un mécanisme de décollement de l’adhérence, lorsque la prothèse n’a pas montré les résultats escomptés.

Les chances de guérison grâce à cette chirurgie sont plus élevées lorsqu’elle est pratiquée rapidement après l’apparition de l’affection, notamment dans les trois premiers mois.

Cette intervention dure en moyenne 1 heure et nécessite une hospitalisation de 1 à 2 jours. Elle est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale, selon les recommandations du médecin anesthésiste rencontré avant l’opération, et en fonction de vos préférences et de votre état de santé général.

L’arthrolyse est pratiquée sous arthroscopie. Le chirurgien orthopédique n’ouvre pas l’articulation, mais réalise 2 petites incisions de 5 mm chacune en avant du genou pour y introduire un arthroscope (petite caméra) et des instruments de petite taille dans l’articulation.

Le patient devra porter une attelle de Cryothérapie pour éviter l’œdème et les douleurs durant la convalescence. Un suivi post-opératoire régulier est amorcé.

Généralement, les résultats après une arthrolyse du genou sont visibles rapidement. La rééducation post-opératoire peut donc commencer assez vite. Elle permet au patient de retrouver et de conserver la mobilité de son genou. Elle est habituellement réalisée en centre spécialisé.

Le patient peut marcher avec son attelle et grâce à deux cannes durant la rééducation.

La reprise du travail intervient entre le 2e et le 3e mois, selon la profession exercée par le patient. Un poste de bureau sédentaire nécessite en effet une immobilisation moins longue qu’un poste plus actif physiquement.

Le sport peut être envisagé dès le 3e mois, selon son type. Les activités douces comme la natation, le vélo ou la marche ne posent pas de problèmes et sont même conseillées. En revanche, la reprise des sports plus intenses comme le running ou le ski devront attendre environ 6 mois.

Les résultats obtenus sont plutôt favorables puisque l’on estime un taux de récupération immédiat de la mobilité de près de 70 %. Cette récupération est bien entendu conditionnée par la réalisation d’une rééducation post-opératoire de qualité.

En cas de raideur initiale légère, 90 % des patients arrivent à retrouver la mobilité complète de leur genou après l’opération et la rééducation.

Outre les risques imputables à l’anesthésie durant toute opération chirurgicale, il existe des risques, rares, mais possibles, inhérents à cette chirurgie du genou.

Ceux-ci peuvent se manifester par :

• une douleur dans les premiers jours post-opératoires, s’estompant petit à petit ;
• une infection de la cicatrice, rare car particulièrement surveillée de manière rapprochée ;
• un hématome ;
• une phlébite ;
• une récidive de la raideur…

En cas d’apparition de l’un de ces symptômes, il faut consulter rapidement votre chirurgien pour mettre en place un traitement adapté. Dans certains cas, les complications suite à une arthrolyse peuvent nécessiter une nouvelle chirurgie afin notamment de nettoyer la plaie.

Cette liste de complications est non exhaustive et peut varier d’un patient à l’autre. Le Dr Polle vous donnera toutes les informations nécessaires et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous les inconvénients et les risques de cette opération du genou