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Ostéotomie tibiale de valgisation

Vous êtes touché par une arthrose interne débutante du genou et vous allez bénéficier d’une chirurgie d’ostéotomie tibiale de valgisation.

Arthrose interne débutante du genou : définition

L’arthrose débutante interne du genou correspond à une usure du cartilage situé entre la partie interne du fémur et du tibia.

L’origine majeure de cette affection est la morphologie du membre inférieur. En effet, face à une forme incurvée, tout le poids du corps surcharge la partie interne du genou, qui finit par user prématurément le cartilage et le ménisque.

Une arthrose interne débutante provoque des douleurs et un enraidissement de l’articulation. La marche est de plus en plus difficile et le patient doit souvent avoir recours à un traitement médical de type anti-inflammatoire ou anti-douleur.

Malheureusement, cette affection ne peut se soigner spontanément : l’axe du membre inférieur ne se corrige pas tout seul. L’usure interne évolue de manière défavorable et s’aggrave au fil du temps. Il en résulte une usure complète du cartilage et des symptômes de plus en plus gênants. On parle alors d’arthrose évoluée du genou.

Les traitements médicaux qui soulageaient les douleurs et la gêne au début sont de moins en moins efficaces. Il est alors temps d’envisager une éventuelle chirurgie du genou.

Qu’est-ce qu’une ostéotomie tibiale de valgisation ?

Cette opération vise à soulager la partie interne du genou des pressions excessives et de stopper le processus d’usure chez le patient jeune. L’évolution arthrosique peut alors être freinée, et les douleurs soulagées.

L’ostéotomie tibiale de valgisation consiste à corriger l’axe du membre inférieur. Le geste est réalisé par une section partielle et une ouverture de la partie haute du tibia, juste sous l’articulation du genou.

Modalités du traitement de l’arthrose interne débutante du genou par le Dr Polle à Bois-Guillaume

L’ostéotomie tibiale de valgisation est pratiquée sous anesthésie générale ou locorégionale, selon les recommandations du médecin anesthésiste rencontré avant l’opération, et en fonction de vos préférences et de votre état de santé général.

Cette intervention dure environ 1 heure et nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours.

Le chirurgien commence l’intervention par une incision courte dans la partie interne basse du genou. L’os du tibia est exposé. Les nerfs, artères et tendons sont écartés. Sous contrôle radiographique, il place une broche afin de visualiser la future section osseuse.

Puis, il sectionne une partie de l’os du tibia à la scie, en conservant une zone externe intacte pour réaliser une charnière osseuse. Il corrige l’axe du membre en procédant à une ouverture de la tranche de section pour jouer sur l’élasticité de la charnière externe. La taille de cette ouverture dépend de la déformation initiale et est surveillée par clichés radiographiques peropératoires.

Ensuite, le praticien fixe une plaque avec des vis pour maintenir la correction réalisée. Il place un substitut osseux dans l’ouverture de l’os afin de combler le vide et encourager une consolidation osseuse. Dans certains cas, cette étape est réalisée à l’aide d’une greffe osseuse provenant de l’os au niveau du bassin du patient.

L’intervention chirurgicale peut, en cas de besoin, se terminer par une arthroscopie lavage du genou pour soigner une lésion cartilagineuse ou méniscale.

En fin d’opération, le chirurgien met en place un pansement stérile que le patient devra garder durant une quinzaine de jours.

Après l’intervention

Un traitement de la douleur est instauré. Il sera surveillé tout au long de la période de convalescence. Le patient devra porter une attelle de Cryothérapie pour éviter l’œdème et les douleurs.

L’utilisation de cannes pendant 6 semaines permet de soulager le genou du poids du corps pendant la marche. L’attelle est à conserver durant les déplacements et le sommeil pendant la même durée.

La rééducation se déroule chez votre kinésithérapeute. Son objectif est de réduire les douleurs, de préserver la souplesse et la mobilité du genou. Dans un second temps, elle permet de récupérer la masse musculaire et les sensations dans le genou. Il n’est pas nécessaire de se rendre en centre de rééducation, sauf dans des cas très particuliers.

La reprise de la conduite automobile est possible au 2e mois. Celle du travail est possible après le 3e mois, en fonction de votre profession (un poste sédentaire de bureau peut être repris plus rapidement).

La reprise des activités sportives peut débuter progressivement après le 6e mois.

Résultats après une ostéotomie tibiale de valgisation

Cette chirurgie du genou est bien connue, puisque les chirurgiens orthopédiques la pratiquent depuis plus de 40 ans. Ses résultats ne sont plus à prouver sur la disparition des douleurs et la récupération fonctionnelle (obtenues chez plus de 90 % des patients opérés).

Dès le 3e mois, le patient peut remarcher normalement sans boiter. Il peut par ailleurs reprendre ses activités totalement.

Puisqu’il n’y a pas de pose d’implant externe (contrairement à la pose de prothèse), le genou reste naturel et toutes les activités sportives sont autorisées. Toutefois, certains sports comme la course à pied peuvent compromettre les résultats à long terme et favoriser la dégradation du cartilage.

Les résultats obtenus suite à l’ostéotomie tibiale sont optimaux pendant une dizaine d’années environ, période qui permet de repousser d’autant la pose d’une prothèse de genou.

Risques et complications

Outre les risques imputables à l’anesthésie durant toute opération chirurgicale, il existe des risques, rares, mais possibles, inhérents à cette chirurgie du genou.

Ceux-ci peuvent se manifester par :

  • une raideur articulaire, si la rééducation postopératoire est mal prise en charge ;
  • un hématome pouvant nécessiter une évacuation en cas de saignement trop important ;
  • une infection, de manière très exceptionnelle (ce risque ne représente que 1 % dans notre établissement de soins), nécessitant la prescription d’antibiotiques pour une durée plus ou moins longue et une éventuelle reprise chirurgicale ;
  • uune phlébite, nécessitant la prise d’anticoagulants et le port de bas de contention en préventif ;
  • une fracture de l’articulation, un défaut de consolidation de l’os ou une correction insuffisante ou excessive du membre inférieur, nécessitant une reprise chirurgicale ;
  • une atteinte des artères et des nerfs entourant le genou, provoquant alors une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines zones de la jambe. Il peut être nécessaire d’avoir recours à une chirurgie vasculaire en cas de lésion artérielle.

Cette liste de complications est non exhaustive et peut varier d’un patient à l’autre. Le Dr Polle vous donnera toutes les informations nécessaires et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous les inconvénients et les risques de cette opération du genou.